À Kigali, lors du Mobile World Congress 2025, cinq start-ups africaines ont démontré que l’innovation technologique ne se limite plus aux gadgets ou applications : elle peut devenir un véritable levier social et environnemental. Quinze ans après sa création, le Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) dépasse désormais la dimension d’un simple concours pour se transformer en baromètre stratégique de l’écosystème tech africain.
« En 15 ans, POESAM est devenu bien plus qu’un simple prix. Avec plus de 17 000 projets reçus, il s’impose aujourd’hui comme la principale plateforme africaine dédiée à l’innovation.»
Rappelle Yasser Shaker, Directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient..
Un dispositif solide au service de l’innovation à impact
Depuis 2011, le POESAM structure l’accompagnement des start-ups à travers un modèle efficace et reproductible :
- Phase nationale : chaque pays partenaire identifie les projets les plus prometteurs via un concours local.
- Phase internationale : les finalistes concourent pour les Grands Prix (25 000 €, 15 000 €, 10 000 €) et le Prix Féminin International (20 000 €).
- Accompagnement post-prix : les lauréats bénéficient du mentorat et des ressources des Orange Digital Centers, véritables hubs technologiques continentaux.
Depuis sa création, 17 600 projets ont été soumis à ce jour, preuve de l’envergure et de l’attractivité du dispositif dans l’écosystème africain.
Tech + Impact : les tendances qui redéfinissent l’innovation africaine
L’édition 2025 illustre trois tendances structurantes :
- Technologie et impact social
Les start-ups primées utilisent l’IA, les données ou les plateformes numériques pour résoudre des problématiques concrètes.- Sand To Green (Maroc) : transforme les zones désertiques en plantations agroforestières durables grâce à l’agritech régénérative.
- E-Blood Bank Makila (RDC) : connecte hôpitaux et banques de sang via drones et paiements sécurisés.
- Diversité et transversalité géographique
Avec 70 finalistes issus de 17 pays, le concours montre que l’innovation africaine est plurielle et contextuelle. Du Maroc au Botswana, les solutions s’adaptent aux réalités locales, tout en se projetant à l’international. - Montée en puissance de l’entrepreneuriat féminin
Le Prix Féminin International, attribué à Proverdy (Tunisie), illustre la présence croissante des femmes dans la tech verte et durable.
« Le POESAM attire les start-ups les plus prometteuses et devient un signal fort pour les investisseurs en quête de projets durables »
Marie-Claire Nguema, mentor chez ActivSpaces Douala.
Zoom Cameroun — chiffres & initiatives locales
- 381 candidaturesNombre total de dossiers déposés pour le Cameroun en 2025.
- 4 lauréats nationauxProjets sélectionnés pour représenter le Cameroun au niveau régional.
- +82 % de participationCroissance des candidatures par rapport à 2024 — signal d’un écosystème en mouvement.
- Orange Digital Center — DoualaHub local d’accompagnement : prototypage, mentorat et mise en réseau.
« Grâce au soutien du Orange Digital Center, nous avons finalisé notre prototype et signé notre premier contrat régional. »
Défis et stratégies pour réussir dans un écosystème compétitif
Si le POESAM reste un tremplin précieux, quelques défis persistent :
- Impact durable : tous les projets ne passent pas le cap de la scalabilité.
Stratégie proposée : suivi post-prix et alliances avec hubs régionaux. - Compétition élevée : la rigueur des sélections peut décourager.
Stratégie proposée : coaching et ateliers pour renforcer la qualité des dossiers. - Disparités locales : réseau, mentors et ressources variables selon les zones.
Stratégie proposée : déploiement de mini-incubateurs et programmes de mentorat régional.
« Participer au POESAM, c’est se confronter à un benchmark continental. Mais le potentiel de visibilité et d’investissement reste énorme »
Alex Tchatchoua, investisseur tech basé à Douala.
Une cartographie stratégique de la tech africaine
Le Cameroun se positionne désormais comme un pont entre les pôles francophones (Abidjan, Dakar) et anglophones (Nairobi, Lagos). Le POESAM sert de catalyseur continental : il crédibilise les projets locaux, fédère les acteurs et attire les investisseurs, tout en renforçant la vision africaine de la tech, ancrée dans les réalités locales mais tournée vers le monde.
En conclusion
Le POESAM 2025 illustre parfaitement la convergence entre télécommunications, innovation digitale et impact socio-environnemental. Pour le Cameroun et les start-ups Android/NTIC, l’édition 2025 est une invitation à concevoir des solutions utiles, inclusives et scalables.
En Afrique, l’innovation n’est pas qu’une question de technologie : elle se mesure à l’impact et au sens qu’elle génère. Et c’est là que se joue l’avenir de la tech sur le continent.
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